Quand j’ai entamé mon deuil, je cherchais désespérément des preuves qu’on pouvait bien vivre après une blessure de la vie. Qu’elle n’avait pas à nous définir. Je ne voulais pas en jaser avec un coach, mentor ou thérapeute. Je voulais une preuve irréfutable de gens avec des vies épanouies. Je me sentais si seule ! C’est pour cette raison que les livres, les autobiographies de grands écorchés, ont été mon premier refuge.

J’y ai trouvé du réconfort, et même un certain sentiment d’appartenance. Par contre, ces livres étaient surtout des témoignages, des récits personnels sans référence à des actions et à des stratégies que je pourrais appliquer dans ma vie.

Longtemps après, je me suis aussi tournée vers des sources scientifiques en psychologie, en neurosciences et en sciences sociales pour mieux comprendre les dessous de notre combat. C’est là que j’ai fait les liens entre notre récit et des stratégies efficaces de résilience.

Même si mon récit est en trame de fond, Déposer les armes n’est pas une autobiographie. C’est un livre pratique pour comprendre ce qui se cache derrière les personnes « résilientes » et pour comprendre comment soi-même se relever avec courage, compassion et responsabilité.